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À qui la faute? L’usage de l’accusatif dans les légendes des sceaux byzantins

 

Maria Campagnolo-Pothitou, Museum of Art and History, Geneva

Le caractère solennel voire cérémonial que revêtent les légendes des sceaux byzantins - qui offre aussi l’ occasion à leur propriétaire de faire étalage de son érudition- contraste parfois avec des fautes d’ orthographe, de grammaire ou de syntaxe. Ces fautes sont souvent imputées à la distraction du graveur ou à son niveau d’ instruction, sans pouvoir exclure que, pour les mêmes raisons, la responsabilité puisse en revenir au commanditaire du boullôtèrion ou à la personne qui a rédigé le texte pour lui. En réalité, nous n'avons pas d'information sur cet aspect de la création des sceaux, mais les cas de figure évoqués sont tout à fait plausibles. La faute de syntaxe la plus courante est l'utilisation de l'accusatif à la place du datif après le verbe Βοήθει, un glissement qui constitue, selon toute probabilité, une intrusion de la langue parlée dans une rédaction généralement surveillée. Toutefois les fautes peuvent relever également d'un contexte global, intellectuel, social et géographique que nous examinons dans la présente communication.

 

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